Édition du jeudi 21 décembre 2006
Interopérabilité des systèmes d'information: les grandes villes et communautés urbaines s'inquiètent du principe de libre administration locale
LAssociation des maires de grandes villes de France (AMGVF) et lAssociation des communautés urbaines (ACUF) sinquiètent des conditions délaboration du référentiel général dinteropérabilité (RGI) visant à permettre aux systèmes dinformation des administrations de travailler entre eux, rapporte la lettre «Grandes Villes Hebdo» (19/12). Le projet de RGI «risque, en létat, de remettre en cause le libre choix des collectivités, donc leur libre administration, et dinduire des choix technologiques dont les conséquences et les coûts nont pas été suffisamment mesurés.»
La Direction générale à la modernisation de lEtat (DGME) a mis en ligne, courant avril 2006, un appel à commentaires sur ce référentiel technique structuré autour de trois documents complémentaires qui couvrent le volet interopérabilité technique, le volet interopérabilité organisationnelle et le volet interopérabilité sémantique (voir lien ci-dessous).
Les maires de grandes villes et présidents de communautés urbaines estime, ainsi que «cette interopérabilité doit être construite dans un esprit de pluralisme. Elle doit donc prendre en compte lexistant et les perspectives des collectivités locales.» Or, notent les élus des grandes agglomérations, le document technique, «parfois confus, manque de clarté sur les orientations stratégiques retenues, alors même que ce texte est destiné à sappliquer très largement, en particulier à lensemble des collectivités locales.»
Selon eux, la procédure de consultation «est insuffisamment accompagnée, ce qui ne peut quaffaiblir léventuel document final. Le décret prévu à larticle 11 na en particulier pas été publié. En effet, les collectivités territoriales - et donc les grandes villes et les intercommunalités - nont pas été consultées en tant que telles. Elles pouvaient sexprimer via le "wiki", mais au même titre que des particuliers ou des groupes de pression. Aussi, leurs remarques ont été noyées parmi dautres dans une démarche trop peu structurée.»
Les associations notent aussi que la vision proposée par lEtat de linteropérabilité repose exclusivement sur des «standards ouverts», mais que dautres méthodes existent, comme lutilisation de «standards de fait».
Les grandes villes et communautés urbaines demandent qu'«un véritable travail partenarial soit organisé afin de permettre aux collectivités locales de sapproprier les concepts et la démarche pour aboutir à un document réellement partagé, garant de sa mise en uvre effective.»
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Le poids grandissant des investissements des 89.000 collectivités locales européennes
Retraites CNRACL des agents TOS et des DDE: le gouvernement remettra un rapport au Parlement
Divagation et garde des animaux: un projet de loi pour ratifier l'ordonnance d'octobre 2005
Retrouver une édition
Accéder au site